CONSULTANCE
LES TESTS OBJECTIFS

1- DEFINITION ET QUELQUES TESTS OBJECTIFS

1.1. Définition

Un test objectif est un exercice dans lequel l’apprenant choisit la réponse à la question posée parmi une liste de propositions fournies par le concepteur. Dans ce type d’exercice, l’apprenant n’a pas à concevoir sa propre réponse.

1.2. Quelques types de tests objectifs

a) La question à choix multiples ou QCM
Questionnaire à choix multiples.

b) Le réarrangement
Regroupement ou classification à thème / organisation chronologique à établir à partir d’une proposition non ordonnée.

c) L’appariement
Etablissement d’une correspondance / Association de données par paire et quelques fois par triplets.

d) L’alternative  
Item invitant à choisir une réponse tranchée entre deux  propositions possibles  oui/non ; vrai/faux.


2- LES QCM

2.1. Définition d’un QCM 
Un  QCM  est  une  série  de  questions  auxquelles « l’étudiant répond en opérant une sélection parmi plusieurs solutions proposées, chacune étant jugée correcte  ou  incorrecte  indépendamment  de  l’apprenant  qui  doit  y  répondre ».

2.2. Composantes d’un QCM 
Un QCM est formé de trois composantes :

  • l’énoncé ;
  • les consignes ;
  • les solutions proposées incluant les leurres ou distracteurs. 

2.3. Fonctions des différentes composantes 

a) L’énoncé (amorce ou introduction)
L’énoncé  appelé  aussi  amorce,  tronc,  corps,  article  de  base…,  définit  de  façon  générale  le problème (exemple : on veut, on souhaite, etc.) et
pose la question (exemple : laquelle de ces propositions est correcte ?).
Il peut être écrit sous la forme d’une phrase à compléter : on utilise alors le mode affirmatif.  Il  peut  être  écrit  sous  la  forme  d’une  question :  on  utilise  alors  le mode interrogatif.

b) Les consignes
Les  consignes  décrivent  la  question  (exemple :  pour  les  questions  qui  suivent  une  seule proposition  est  considérée  comme  correcte),  le  mode  de  réponse  (exemple : choisissez  une seule des propositions proposées ou abstenez-vous de répondre), les principes de notation et le barème le cas échéant.

c) Les solutions proposées incluant les leurres ou distracteurs
Les propositions font suite à l’énoncé et sont évidemment en rapport avec celui-ci. Parmi ces réponses/propositions, l’apprenant doit distinguer la ou les proposition(s) exacte(s) des autres (appelées distracteurs ou leurres).  La  bonne  réponse  doit  être  incontestablement  exacte. Les distracteurs sont des réponses plausibles mais incontestablement fausses. Ils peuvent être des idées fausses communément véhiculées et/ou des erreurs fréquentes, c’est à dire des erreurs déjà mentionnées par les apprenants en classe, dans des travaux ou dans des examens antérieurs.
Dans un QCM, on doit  élaborer les leurres avec précaution  sinon ils pourraient facilement dévoiler la bonne proposition.

2.4. Quelques types de QCM

a) Le QRU (Questionnaire à réponse unique)
 L’élève est averti que la question ne comporte qu’une seule solution correcte et qu’il ne doit fournir qu’une seule réponse.

b) Le QRM (Questionnaire à réponses multiples)
Le QRM propose à l’apprenant une ou plusieurs solutions correctes. Les apprenants doivent bien sûr être avertis de cette modalité. Il faut veiller à ce qu’un nombre significatif de questions (au minimum un tiers) comprenne effectivement plusieurs bonnes réponses. Il est également important de prévoir un barème spécifique, qui traite notamment le cas de bonne réponse partielle à une question.

2.5. Avantages et limites des QCM

a) Avantages d’un QCM

  • Correction aisée, rapide, simple et précise.
  • Permet d’évaluer un grand nombre apprenants
  • Permet de couvrir un grand nombre de leçons
  • Comporte plusieurs questions
  • Assure une grande fidélité à l’évaluation.
  • Développe l’auto-évaluation
  • Permet de gagner du temps
  • Évalue facilement les niveaux Connaissance, Compréhension et Application
  • Permet l’objectivité et la fidélité de la correction
  • Apprend aux élèves à assumer les conséquences des décisions qu’ils   prennent.
  • Possibilité d’informatisation (il existe des logiciels de correction de QCM)
  • Le QCM contribue à l’équité par l’uniformité, la simplicité et l’objectivité de sa correction.

b) Limites d’un QCM

  • difficulté de concevoir des tests évaluant le niveau Traitement de situation
  • difficulté d’évaluer l’utilisation correcte des instruments de géométrie
  • impossibilité d’évaluer la capacité de s’exprimer d’un apprenant ou sa  créativité  ou  encore  son  habileté  à  élaborer  une  critique  de  recherche.
  • La présentation de solutions erronées aux apprenants. Nous pouvons craindre que des erreurs ne  se  fixent  dans  la  mémoire  des  apprenants. 
  • La conception demande un temps de préparation important. 
  • Il est très difficile de trouver des réponses fausses et crédibles.

2.6. Usages pédagogiques d’un QCM

a) Les QCM comme outils d’apprentissage
Les QCM peuvent être utilisés dans les pré-requis tout comme dans les exercices de fixation

b) Les QCM comme outils d’évaluation
On peut utiliser les QCM dans :

  • les évaluations diagnostiques ;
  • les évaluations formatives ;
  • les évaluations sommatives.  

c) Les QCM comme outil d’auto-évaluation
L’apprenant peut utiliser les QCM pour s’auto-évaluer.

 2.7. Elaboration d’un QCM

a) Règles générales

  • Un QCM doit contenir des consignes claires et décrire le mode de réponses.
  • L’énoncé doit être à la forme positive et/ou à la forme interrogative pour éviter toute ambigüité.
  • Les questions doivent être indépendantes les unes des autres.
  • Chaque question doit comporter une seule problématique.
  • Pour chaque question il faut proposer entre 3 et 4 réponses possibles
  • Les réponses possibles doivent être  irréfutables et non ambigües.
  • Le nombre de bonnes réponses à une question peut être variable: 1 ou 2
  • Les réponses proposées doivent être dans leur contenu, leur forme et leur structure grammaticalement identiques entre elles.
  • La position des bonnes et des mauvaises réponses doit être aléatoire.
  • Certains mots compris dans l’énoncé ne doivent pas se répéter dans un choix de réponse et conduire ainsi à la bonne réponse.
  • Les réponses fausses peuvent être rédigées à partir d’erreurs fréquemment commises par les apprenants.
  • Les questions visant différents types de compétences (restitution de connaissances, compréhension, logique, observation, etc.) doivent être alternées.